Une invraisemblable épopée oubliée. Une troublante intrigue à tiroirs. De l’Histoire, des histoires, des personnages de roc et de cire, en pleine tourmente politique et sociale. Un récit-immersion captivant, explosif et sensuel. A savourer tout de suite ou à emballer…
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La découverte d’un bras d’eau silencieuse au fond des bois m’a un jour plongé dans une bien étrange aventure. Une entreprise humaine qu’on qualifierait volontiers aujourd’hui d’utopique, de démesurée en tout cas : un souterrain pour bateaux sous la crête des Ardennes, pour relier la Meuse au Rhin en passant par la Moselle !
Un souterrain qui existe toujours, même si la nature a repris ses droits. Même s’il faut être bien renseigné pour en retrouver l’entrée.
J’ai été touché par ce projet invraisemblable, par son enlisement rapide dans les replis du temps. Ce fut le début d’une exploration passionnante des vestiges archéologiques, des berges des cours d’eau, des documents d’archive, des journaux d’époque, des manuels techniques et des récits de riverains…
Je cherchais à rendre vie à ces témoignages comme bâillonnés par l’oubli. À reconstituer le contexte de la mise en chantier d’une telle œuvre. Et j’ai pris petit-à-petit conscience des mille facettes de ce projet à la fois économique, politique, technique, social, stratégique et même philosophique, d’une certaine manière.
J’ai d’abord voulu réaliser un film documentaire au sujet du Canal de Meuse & Moselle – ainsi que l’on baptisa le projet à sa naissance, en 1827. J’ai finalement opté pour la plume et me suis lancé dans un roman, La Rivière contrariée. L’histoire d’une douzaine de personnages que le destin a fait se croiser sur le chantier du souterrain. Des techniciens et des ouvriers, des financiers et des aventuriers, des politiciens et des militaires, tous mêlés de près ou de loin à l’entreprise. Des hommes et des femmes que leurs motivations ou leurs craintes vont faire se réunir, se percuter, s’entraider ou se déchirer. Parce que le percement de ce canal à travers un paysage si sauvage est loin de susciter l’enthousiasme général. Parce que les intérêts des uns vont à l’encontre de ceux des autres. Parce que les hommes restent des hommes et les femmes… des femmes.
C’est à travers les yeux d’Ulysse de Longchamps, le personnage principal du récit, que le lecteur est amené à découvrir, chapitre après chapitre, l’incroyable complexité de ce dossier, classé « à haut risque ».
Le plus troublant, à travers cette exploration « en profondeur » tant du projet que de la psychologie de ses principaux acteurs, c’est que toute l’aventure semble étonnamment actuelle par ses enjeux, les spéculations de ses promoteurs, les mobiles des différents protagonistes, les menaces qui pèsent sur l’entreprise – même si l’on n’y parle pas encore de mondialisation de l’économie.